Wednesday 5 September 2007

Sierra Leone in attesa del secondo turno elettorale

Sarà questo sabato il secondo turno della presidenziali in Sierra Leone, che vedrà il ballottaggio tra Solomon Berewa (nella foto a lato), attuale vice-presidente, e Ernest Koroma, il leader del partito che ha vinto le elezioni politiche, l'All People's Congress (APC), che viene dato per favorito.

Secondo l'articolo del Cameroon Tribune (in francese, riportato qui sotto), però, non sarebbe stato molto pacifico il clima durante il primo turno: sono stati una trentina i feriti in tutto il Paese.

L'attuale presidente, Ahmad Tejan Kabbah (che sta terminando il secondo mandato e non può candidarsi) ha reagito al clima di instabilità minacciando la dichiarazione dello stato d'emergenza. Come dicevo lunedì, è la prima volta dalla fine della guerra civile che le autorità del Paese affrontano delle elezioni autonomamente, senza il supporto degli organismi internazionali.

I due sfidanti hanno fatto un accordo domenica scorsa al fine di garantire lo svolgimento del secondo turno in un clima pacifico. In base a tale accordo, entrambi hanno rinunciato alle milizie private. Domani verrà organizzato un incontro tra i due candidati nella capitale del Paese.

Dal Cameroon Tribune, articolo di Raphael Mvogo del 05/09/07

Sierra Leone : compromis pour sauver la paix

Suite aux violences enregistrées pendant la campagne, les deux protagonistes du second tour ont conclu un compromis pour éviter le pire.

Ernest Koroma n’en est plus simplement à caresser le rêve. Principal opposant du chef de l’Etat sortant, Ahmad Tejan Kabbah, frappé par la limite des mandats présidentiels à deux, le leader du Congrès de tout le peuple (All People’s Congress, APC) est convaincu que son heure de gloire est arrivée. Dans le duel au sommet qui l’oppose au vice-président sortant, Solomon Berewa, pour le second tour de l’élection présidentielle sierra-léonaise prévu samedi prochain, il apparaît le mieux placé.

Au premier tour du scrutin le 11 août, Ernest Koroma, 54 ans, était arrivé en tête avec 44,3% des suffrages. Sa formation était également sortie vainqueur des législatives couplées à cette élection, en remportant 59 des 112 sièges du parlement. Candidat du parti au pouvoir, le Parti du peuple de Sierra Leone (Sierra Leone People’s Party, SLPP), Solomon Berewa, lui, avait recueilli 38,3% des voix et s’était logé à la deuxième place à la présidentielle. Et s’agissant du score du SLPP aux législatives, il avait été de 43 sièges de députés remportés.

Dans la perspective du sprint final qui devra les départager dans trois jours, les deux camps se livrent un combat sans merci. La violence s’est, à cet effet, invitée à la campagne électorale, laissant planer le spectre d’une nouvelle escalade sanglante, synonyme de retour des vieux démons qui ont plongé la Sierra Leone dans l’horreur, dix ans durant, de 1991 à 2001. A cause des heurts survenus à Freetown et dans d’autres villes, le pays tout entier a ainsi retenu son souffle la semaine dernière, où une trentaine de blessés ont été enregistrés.

Les deux camps se rejetaient la responsabilité des troubles. L’on frôlait dès lors une crise politique majeure. Pour tenter de calmer la situation, le président Ahmad Tejan Kabbah a dû réagir en excipant la menace de l’état d’urgence. C’est la première fois depuis la fin du conflit civil que les autorités sierra-léonaises assurent seules la surveillance des élections. Les précédents scrutins, la présidentielle et les législatives de mai 2002, et les élections locales intervenues deux ans plus tard, avaient été organisés sous la supervision des Casques bleus de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL, forte de 11.000 hommes), qui se sont retirés en décembre 2005.

Ernest Koroma et son challengeur Solomon Berewa se sont, du reste, accordés à enterrer la hache de guerre en concluant dimanche dernier, lors d’une rencontre avec le chef de l’Etat, un accord visant à garantir la paix lors du second tour de la présidentielle. D’après ce compromis, les deux concurrents se sont engagés à renoncer à l'emploi de milices privées pour leur sécurité. Ils prévoient d’organiser demain, dernier jour de la campagne, un meeting commun à Freetown, la capitale du pays.

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